En France

L'UFC-Que Choisir a réalisé une étude sur laqualité de l’eau distribuée en Franceà partir des données officielles. Les résultats ont été diffusés en janvier 2017 et unecarte interactivesur son site internet permet à chacun de vérifier la qualité de l’eau qui lui est distribuée au robinet.

 

Il en ressort que 95,6 % des Français ont accès à une eau de très bonne qualité. Mais ils sont 2,8 millions à recevoir une eau non conforme. Les pesticides, première cause de non-conformité, ont été détectés dans 5% des réseaux de distribution (2271 communes), les nitrates dans 0,8% des réseaux (370 communes).

Ces deux principales causes de pollution sont d’origine agricole.

 

D’après l’étude du Commissariat général au développement durable (Etudes et document n°136, décembre 2015), la France est le premier consommateur d’engrais minéraux de l’Union européenne (2,2 Mt d’azote d’engrais minéraux consommé en 2013) et le deuxième en matière de produits phytosanitaires (66,7 Mt de produits phytosanitaires vendus en 2013). L’étude évalue à 1,5 Mt par an la quantité d’azote en excès non assimilable. Une partie de cet azote sous forme de nitrate très soluble, mal utilisé ou en excès, se trouve entrainé dans les sols et est à l’origine d’une pollution des eaux souterraines et superficielles.

 

Pour en savoir plus sur le cycle de l’azote, voir lesite du ministère.

 

L’évaluation du coût pour la société engendrés par ces externalités fournit une fourchette entre 0,9 et 2,9 Md€ par an !

 

Les études et rapports se multiplient pour alerter sur les dangers sanitaires des pesticides. Le lien probable entre l’exposition aux pesticides et diverses pathologies a été mis en évidence dans uneétude de l’INSERMde juin 2013 :

« D’après les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des 30 dernières années et analysées par ces experts, il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte: la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples). Par ailleurs, les expositions aux pesticides intervenant au cours de la période prénatale et périnatale ainsi que la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant. »

Extrait du site de l’Inserm

 

 

En région Centre-Val de Loire

« En région Centre-Val de Loire, en 2018 : 

  • 71 % de la population, soit 1 844 008 habitants, a été alimentée par de l’eau conforme aux limites de qualité,
  • 12,3 % de la population, soit 315 667 habitants a été alimentée par de l’eau ayant fait l’objet d’un dépassement ponctuel (de moins de 30 jours) en pesticides,
  • 16,7 % de la population, soit 434 707 habitants a été alimentée par de l’eau ayant présenté des dépassements récurrents (plus de 30 jours dans l’année) en pesticides.

 

La recherche dans l’eau, depuis le début de l’année 2018, de nouvelles molécules, issues notamment de la dégradation du métolachlore et du métazachlore (herbicides), a entraîné une hausse sensible des non conformités par rapport au bilan de l’année 2017.
Aucune restriction de l’utilisation de l’eau pour les usages alimentaires n’a été prononcée.»

 

"En 2018, 22 848 habitants, soit 0,9 % de la population régionale, ont consommé une eau dont la teneur moyenne en nitrates a dépassé 50 mg/l. Le département d’Eure-et-Loir reste, comme les années précédentes, le département le plus concerné de la région Centre-Val de Loire.
L’amélioration de la qualité de l’eau distribuée vis-à-vis des nitrates se confirme sur le long-terme. En dix ans, le nombre d’habitants desservis par une eau non conforme en nitrates a été divisé par 4. Cette amélioration résulte principalement de la mise en place d’interconnexions, du recours à de nouvelles ressources, voire de l’installation de stations de traitement de dénitrification."

 

Extraits de la page "qualité des eaux en 2018" du site de l'ARS

pour en savoir plus

 

Pour savoir ce que sont les nitrates et les pesticides, d’où ils viennent et quels sont les risques pour la santé, consulter lesite de l’ARS.

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