Redusolbio, projet multipartenaires chapoté par la FNAB, a pour intérêt de développer la maîtrise technique de réduction du travail du sol en Agriculture Biologique par la recherche et l'expérimentation terrain.

 

 

Paris, le 30/09/25

 

L’agriculture biologique participe à la préservation et à la régénération des sols et de la biodiversité. La réduction du travail du sol en agriculture biologique constitue un axe de travail. La FNAB a lancé un projet multipartenarial de recherche-expérimentation sur le sujet, financé par l’OFB.

 

Réduire le travail du sol en agriculture biologique : un enjeu agronomique et environnemental

 

Le maintien et l’amélioration de la qualité des sols est un enjeu fondamental pour les systèmes de production végétales bio, où l’usage d’engrais de synthèse est interdit. Des sols fertiles, vivants et fonctionnels contribuent notamment à une bonne fourniture de nutriments aux cultures.

 

L’agriculture biologique favorise la préservation de la vie des sols, du fait de la non-utilisation de pesticides de synthèse et du recours à des rotations diversifiées et à la fertilisation organique. L’ITAB[1] fait mention d’une amélioration des indicateurs de la biologie des sols dans 70% des cas en agriculture biologique par rapport à l’agriculture conventionnelle.

 

L’usage d’herbicides de synthèse étant interdit en bio, l’agriculture biologique gère le plus souvent l’enherbement par un travail mécanique du sol. Ce travail du sol, lorsqu’il est pratiqué de manière intensive en fréquence et en profondeur, est de plus en plus remis en cause pour ses coûts financiers, énergétiques et humains et son impact sur la qualité des sols.

 

Le réseau FNAB, tête de file d’un projet multipartenaires

 

De nombreux groupements d’agriculteurs biologiques du réseau FNAB expérimentent la réduction du travail du sol et l’augmentation de la couverture des sols à échelle locale. En effet, gérer l’enherbement ou un couvert en se passant à la fois d’herbicide et de travail du sol, et maintenir les rendements des cultures dans ce contexte, peut s’avérer délicat.

 

"J'étais en zéro labour lorsque j'étais en conventionnel. Lors de mon passage en bio en 2018, j'ai essayé de limiter le travail du sol mais cela s'est avéré compliqué. J'ai à cœur d'avoir un système qui préserve et régénère les sols. Je suis ravi de participer au projet ReduSolBio et d'avoir l'opportunité d'être accompagné dans la mise en œuvre de la pratique de semis direct sous couvert sur ma ferme." 

Franck Dujardin, agriculteur adhérent de Bio en Normandie

 

 

Afin de caractériser les pratiques des pionniers, et accompagner les producteurs de grandes cultures dans leur démarche de progrès pour mieux préserver et régénérer les sols, la FNAB lance le projet ReduSolBio.

 

Ce projet réunit 13 partenaires parmi lesquels 7 groupements d’agriculteurs bio et 1 en agriculture de conservation des sols, et 3 structures de recherche, d’enseignement et d’expérimentation. Il sera mis en œuvre sur une durée de 3 ans, à l’échelle de 7 régions aux contextes pédoclimatiques variés.

 

Il bénéficie du soutien financier de l’Office Français de la Biodiversité dans le cadre du plan Ecophyto II+ piloté par les ministères en charge de l’agriculture, de l’écologie, de la santé et de la recherche.

 

Le projet ReduSolBio vise à faire progresser les connaissances et la recherche-expérimentation terrain sur le sujet de la réduction du travail du sol en Agriculture Biologique

 

Féverole grain semée en direct dans une prairie vivante au GAEC des Jonquilles, Crédit Photo GAB de Vendée

 

 

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Contact presse : Emilie Poinsot – 07 69 82 62 36

 

 

 

[1] Quantification des externalités de l’agriculture biologique, chapitre biodiversité – ITAB 2024

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