La FNAB rassurée de la reprise officielle d'Ecophyto mais déplore l’abandon du Nodu comme indicateur, pourtant réaliste et plébiscité par les associations environnementales.

 

 

Paris, le 21/02/2024. Ce mercredi matin, le Premier Ministre a annoncé la publication lors du SIA 2024 du plan Ecophyto, outil structurant des travaux sur la réduction des produits phytosanitaires. Sur le terrain, il accompagne des dizaines de collectifs d'agriculteurs dans l'amélioration de leurs pratiques. La FNAB se réjouit donc que son lancement ne soit pas repoussé à plus tard.

 

 

Un plan qui reconnaît officiellement le rôle de la Bio dans la réduction des produits phytosanitaires

 

Contrairement aux précédents plans Ecophyto, ce nouveau plan prévoit explicitement d'accompagner les travaux visant à lever les freins au développement de l'agriculture biologique. "C'était très important pour nous que la bio soit identifiée comme une solution à la réduction des produits phytosanitaires. C'est la première fois que c'est mentionné comme ça, c'est donc une avancée par rapport aux précédents plan" explique Philippe Camburet, président de la FNAB.

 

Mais ce n'est pas le seul élément important pour les agriculteurs biologiques. Le plan contient la mention explicite de la mise en place d'un fonds d'indemnisation des agriculteurs bio victimes de contaminations et de destructions de leurs récoltes. "Là encore, ça fait plus de quatre ans qu'on pousse ce problème de contamination à des produits volatiles pour lesquels on ne peut pas tracer la responsabilité. Depuis trois ans, des producteurs bio perdent leurs récoltes, si on veut développer la bio il faut avancer vite sur ce sujet " continue Philippe Camburet.

 

Des indicateurs de mesure de la réduction des pesticides qui doivent rester souples

 

Les agriculteurs bio déplorent l'abandon pur et simple de l'indicateur de réduction des produits phytosanitaires français, le Nodu, et proposent que le plan reste souple pour intégrer des indicateurs complémentaires dans les années à venir. "On sait très bien que l'indicateur européen HRi1 n'est pas vraiment adapté pour mesurer la réduction des pesticides. Les pays d'Europe devaient se mettre d'accord sur un nouvel indicateur cet automne et, même s'ils ont échoué, le sujet va revenir sur la table parce que plusieurs pays défendent justement le Nodu, comme la Belgique ou le Danemark" commente Philippe Camburet. La FNAB demande que le plan puisse être complété d'indicateurs additionnels au HRi1, comme le pourcentage de surfaces bio ou le Nodu afin de mieux apprécier et mieux évaluer l'efficacité réelle d'Ecophyto.

 

Contact presse :

Philippe CAMBURET, président de la FNAB - 06 77 94 85 19

 

Agenda-colonne

Ils témoignent

Tous les témoignages