Quelques avancées mais encore de fortes attentes

 

 

 

Paris, le 29/02/2024. Hier soir, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a annoncé lors d’une conférence de presse au Salon de l’Agriculture une augmentation du fonds d’urgence bio ainsi que le lancement du nouveau Plan Ambition Bio 2027. La filière bio déplore le manque de soutien et d’objectifs précis et ambitieux.

 

Un plan d’aide plus inclusif mais un financement en-dessous des besoins

 

Outre son budget trop faible, le principal écueil du plan de sauvegarde 2023 était un choix de critères qui excluait un trop grand nombre de fermes pourtant en difficulté réelle. Avec ce nouveau plan d’aide, le ministère de l’agriculture a pris en compte une partie des recommandations de la FNAB pour élargir le nombre de fermes éligibles, notamment le plafonnement à l’exploitation et la fin des critères cumulatifs. 

 

“Le montant de l’enveloppe dédiée à ce fonds d’aide bio n’est toujours pas à la hauteur des besoins de la filière qui continue de s’enfoncer dans la crise. Avec un tel montant, on ne va probablement pouvoir aider que 15% des fermes, quand il aurait fallu en toucher le double” déplore Philippe Camburet, président de la FNAB.

 

Un Plan Ambition Bio qui ne donne aucun objectif précis

 

Le ministère a également annoncé le lancement du Plan Ambition Bio 2027 qui devrait détailler les objectifs et la feuille de route du gouvernement en faveur de l’agriculture biologique du champ aux assiettes jusqu’en 2027.

 

Cela fait 2 ans que nous attendons un nouveau Plan d’Action pour la Bio. Vue la situation dans laquelle se trouve le secteur, nous nous attendions à une réelle vision stratégique et une politique de soutien en conséquence. Force est de constater que sur ce point, le compte n’y est pas” déplore Philippe Camburet, avant de compléter “Il faudrait sans doute plusieurs centaines de millions d’euros pour atteindre les 18 % de SAU bio et les 20% restauration collective de la Loi EGALim.” Aucune mesure n’a été annoncée pour assurer la pérennité dans le temps des fermes bio ni la rémunération des aménités positives de la bio.

 

 “Le point positif, c’est le lancement du travail sur le financement de l’indemnisation des contaminations des cultures bio par les pesticides utilisés en conventionnel. C’est un point brûlant que la FNAB revendique depuis de nombreuses années” précise Olivier Chaloche, membre du bureau de la FNAB.

 

La transition agroécologique n’est pas une option, c’est une nécessité

 

La FNAB reste mobilisée et rappelle que la transition écologique ne peut pas se passer de l’agriculture biologique. 

“Soutenir l’agriculture biologique, ce n’est pas juste soutenir une profession. C’est aussi préserver la qualité et la quantité de la ressource en eau potable, c’est préserver et restaurer la biodiversité, c’est préserver la santé des citoyens et citoyennes” rappelle Loïc Madeline, secrétaire national aides à la FNAB. “L’agriculture biologique rend de nombreux services à la société et son développement est déterminant quant au monde que l’on souhaite laisser à nos enfants. »

 

La FNAB demande : 

  • que le ministère abonde le fonds d’aide en fonction des besoins réels après instruction de tous les dossiers d’aide
  • que le plan ambition bio comprenne des moyens financiers en face des objectifs  affichés
 

Contacts presse :

Philippe CAMBURET, président de la FNAB – 06 77 94 85 19

Loïc MADELINE, secrétaire national aides de la FNAB – 06 22 30 45 54

 

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Ils témoignent

  •    "Pour la fabrication de nos pâtes, nous utilisons un savoir faire traditionnel"  

  •    "Il faut être cohérent : quand on est convaincu par le bio comme je le suis, on a envie que ce soit à la portée de tous."...

  •    “Dans la famille, l’agriculture biologique est devenue un mode de vie, presque une philosophie.”  

  •    "Ce qui me pousse ? L’envie d’être un bon technicien, et de chercher à faire toujours mieux tout en respectant la terre !"...

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